dimanche, juin 10, 2007

Le grand écart

Je suis depuis quelques semaines en équilibre entre deux vies, entre deux régions, entre deux mondes.

Un équilibre, de plus en plus difficile à maintenir, tant je suis attiré par la nouvelle vie qui se présente.

Je suis presque une semaine sur deux depuis le 19 mars en région aquitaine soit depuis douze semaine.

Et, pendant ces douze semaines, une semaine sur deux, j'ai continué à avancer dans la mise en oeuvre de mon projet dans l'entreprise, rencontré des clients, discuté avec des fournisseurs, échangé avec les salariés, travaillé sur les produits, le site internet...

Et, pendant six semaines, mon épouse a géré la maisonnée toute seule...

Et, une semaine sur deux, j'ai fait ma valise le dimanche soir, me suis installé hors de chez moi, n'ai pas vu mes filles, puis j'ai refait ma valise le jeudi soir et suis rentré le vendredi soir à la "maison" et ai passé la semaine suivante sur la région parisienne...

D'ailleurs, quelle est désormais ma "maison" ? Celle en région parisienne qui est vendue et que nous allons quitter à la fin juillet ? Celle en banlieue bordelaise que nous venons d'acheter ? Celle où je viens de passer la semaine dernière et où je retourne dans une semaine ?

Je ne regrette pas ces changements, simplement je veux vous faire toucher du doigt ce qu'implique la reprise d'une entreprise en dehors de la région dans laquelle on vit.

J'ai commencé à présenter mon projet aux banques le 24 avril et obtenu les premiers retours verbaux positifs (hormis ceux négatifs qui sont bien sûr intervenus plus tôt) hier soit après six semaines.

Certes je n'ai pas choisi un dossier "facilement bancable" (sans aucun risque), il est donc logique que les décisions soient plus difficiles à prendre.

Malgré les (grâce aux ?) semaines qui filent et les réponses qui tardent, je suis toujours convaincu d'avoir choisi la "bonne" entreprise: celle dans laquelle je me vois et pour laquelle ma plus-value existe !

Je suis désormais un entrepreneur, et il me tarde de boucler le financement et de basculer définitivement vers le statut de chef d'entreprise !

Il me tarde aussi de quitter la région parisienne, qui même si j'y ai passé 19 ans, ne me laissera pas un souvenir impérissable avec son stress permanent, ses embouteillages de toute sorte, son béton et sa pollution.

A la semaine prochaine pour cette fois une réponse définitivement positive d'un établissement bancaire.

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