mardi, novembre 28, 2006

Taux de rendement interne (TRI) - rentabilité des investissements

Comme je n'étais pas satisfait du blog d'hier j'ai continué à approfondir et je suis arrivé sur le TRI et son calcul.

Voici ce que j'ai trouvé:

"Rentabilité des investissements

1 Délai de récupération du capital investi

Un investissement est jugé rentable si le capital investi est récupéré très rapidement ou autrement dit, si cet investissement procure les ressources nécessaires au remboursement du capital utilisé.
Le principe de calcul est simple.
Après avoir dégagé pour chaque investissement les ressources nettes (encaissements - les décaissements), on effectue un cumul de ces dernières pour chaque investissement. Dès que le cumul devient positif, cela signifie que le coût de l’investissement a été récupéré. Le délai séparant la date d’investissement de celle à laquelle les cumuls deviennent positifs représente ce délai de récupération
2 la valeur actuelle nette (V.A.N)
Cette méthode consiste à appliquer au coût d’un investissement et à la recette nette d’exploitation attendue de cet investissement les règles de capitalisation, d’actualisation et d’équivalence des annuités.
Désignons par Io le coût de l’investissement à l’époque 0. On suppose que l’investissement est intégralement payé.
R1, R2, R3 ..... les recettes procurées par l’Investissement au cours des années 1, 2, 3
D1, D2, D3 ...... les dépenses exigées par l’Investissement au cours des années 1, 2, 3
i1, i2, i3 .......... les taux d’intérêt
B= Bénéfice estimé à l’époque 0
B = -Io + (R1 - D1) (1 + i1)-1 +(R2 - D2) (1 + i2)-2
Si les recettes nettes sont constantes et i constant :
B = -Io + (R - D) 1 - (1 + i)-n /i
formule des annuités constantes

l’investissement sera jugé rentable si le résultat > 0
3 Taux de Rendement Interne (T R I.)
Ce taux est celui pour lequel la V.A.N est nulle à l’époque 0.
Ce taux doit être comparé au taux moyen en vigueur sur le marché financier pour juger de l’opportunité d’un investissement. Il faut procéder par itération c.-à-d. essayer plusieurs valeurs de i
Io = (R - D) 1 - (1 + i)-n /i"
Cette réponse a été trouvée sur la page web suivante et je les remercie pour leur contribution:
http://www.ac-grenoble.fr/ecogest/pedago/comptabilite/crsmatfi.htm

J'ai trouvé aussi d'autres liens complémentaires:

http://www.refer.mg/cours/analyse-projet/mod3/chap4/taux_rentabilite.htm

http://www.ac-versailles.fr/pedagogi/ses/Reserve/pages/inclassable.htm

http://www.irrq.com/fr/rendement_financier.php

J'espère que cela éclairera aussi votre semaine !

lundi, novembre 27, 2006

L'écart entre valorisation sentimentale et économique

J'ai abordé ce sujet au tout début de ma période de repreneur (exactement le 15 mai):

"Il en existe un certain nombre (de méthodes de valorisation) mais il semble ressortir que la méthode la plus utilisée est la suivante:

RN retraité x coefficient + trésorerie excédentaire

Le résultat net retraité correspond au résultat net + ou - les éléments anormaux. "..." Le coefficient se situe entre 0 et l'infini notamment selon le secteur d'activité, la région, l'état de l'entreprise et la façon dont se déroule la négociation ! Les valeurs usuellement pratiquées actuellement sont entre 5 et 7."

Six mois après, ma vision est restée identique : la bonne valorisation à l'achat d'une entreprise est celle qui permet de rembourser l'emprunt contracté, de garder une marge de sécurité en cas de baisse de résultat (ce que tout le monde vous prédit la première année de la reprise !) et d'assurer un rendement suffisant des capitaux investis.

En effet lorsque l'on rachète une entreprise il s'agit aussi d'un placement financier.

Imaginons que je dispose de 300 K€, j'ai différentes solutions pour les investir:
- Si je prends l'option zéro risque je peux attendre un taux annuel net de 2.75% avec un CODEVI ce qui me rapporte 8250 €.
- Si je prends une option plus risquée (par exemple un investissement en actions), je peux espérer entre 5 et 10% par an (voire moins bien sur !) soit entre 15000 et 30000 €
- Et ainsi de suite jusqu'au risque total en investissant en Junk Bonds (dont je ne connais pas le rendement...)

Dans l'affaire qui me concerne, quel rendement attendre d'un investissement dans une PME ? 10, 15, 20 ou 25% brut ?
Il me paraît raisonnable d'en espérer au minimum entre 10 et 15% eu égard au niveau de risque (j'ai trouvé certaines valeurs qui oscillent vers les 20% mais restons raisonnable !).

Ceci équivaudrait en rendement de l'investissement donc du capital à un résultat net après impôt entre 30 et 45 K€, cela HORS SALAIRE (variable en fonction de l'entreprise - les valeurs qui circulent pour une PME entre 1 et 2 M€ de CA sont d'environ 45-50 K€ annuel ) car il s'agit bien d'un investissement en CAPITAL !

Le salaire correspond à la juste rémunération pour le travail effectué en tant que dirigeant.

Cette notion semble parfois difficile à accepter par certains cédants qui mélangent les deux et ne ressortent pas le salaire du résultat (notamment pour les sociétés en nom propre) afin (d'essayer) de justifier la survalorisation de leur entreprise.

De la même manière, certains cédants appliquent des coefficients multiplicateurs bien au delà de ce qui se pratique usuellement ce qui oblige à investir des sommes plus importantes et fait donc chuter le rendement de l'investissement.

Dans les deux cas de figure on arrive à cette fameuse valeur sentimentale (la taille du bateau pour certains !) car déconnectée de toute base économique et toute la difficulté pour un repreneur est de ne pas s'y laisser prendre sous prétexte que c'est l'entreprise de sa vie ou qu'il est pressé de conclure.

Le plus difficile, une fois cela accepté par le repreneur, est d'amener le cédant à l'accepter afin qu'il se rapproche de la valeur économique qui lui est proposée.

Malgré tout il s'agit avant tout d'arriver à un compromis acceptable par les parties... tout ceci reste à ce jour assez théorique !

Comme je ne suis pas un spécialiste de la finance et de plus un "jeune" repreneur, n'hésitez pas à intervenir, ce blog est aussi un lieu d'échanges.

dimanche, novembre 19, 2006

32 semaines

Ce soir cela fait donc 231 jours que je me suis lancé dans ce projet de reprise d'entreprise, 231 jours que je précise la cible, 231 jours que je développe mon réseau au niveau des intermédiaires, 231 jours que j'avance de manière régulière mais pas linéaire... et au moins le même nombre de jours pour espérer finaliser !

J'ai rencontré depuis le 3 avril 2006 beaucoup de personnes, directement ou indirectement, concernées par mon projet (je dirais au moins 50).

J'ai obtenu de la plupart un plus ou moins grand soutien ce qui m'a permis de ne jamais me sentir complètement isolé et de toujours continuer à apprendre.

Voici les quelques conseils que je retire de ces presque 8 mois d'expérience (le manifeste du repreneur ??):

Conseil 1:
Sollicitez le soutien de vos proches, de vos amis, de vos relations et des relations de vos relations et maintenez le lien social.

Conseil 2:
Ne restez jamais isolé surtout les jours de découragement, forcez-vous à rencontrer du monde et à partager avec vos interlocuteurs ! Même si ce n'est pas directement lié à votre projet, il en restera toujours quelque chose.

Conseil 3:
Il faut croire en ses rêves si on veut les voir aboutir ! N'abandonnez pas même si vous êtes le seul qui semble y croire !

Conseil 4:
Cependant, essayez de rester lucide. Mesurez de manière objective les avantages et les inconvénients de l'entreprise que vous envisagez de racheter.

Conseil 5:
Ecoutez les conseils des uns et des autres mais décidez seul. Vous êtes celui au final qui assumerez vos décisions.

Conseil 6:
N'allez pas sur un dossier que vous ne "sentez" pas. Les chiffres ne sont pas les seuls éléments à prendre en compte quand on envisage une reprise.

Conseil 7:
La reprise d'entreprise est certes une transaction commerciale mais c'est aussi et, à mon sens, surtout une histoire humaine (la vôtre, celle du cédant et celle de l'entreprise et de ses salariés). Ne l'oubliez jamais lorsque vous négociez.

Conseil 8:
Il existe des ratios officiels mais que cela ne vous arrête pas pour avancer sur des dossiers hors de votre "fourchette" de CA. Il faut les étudier pour avoir la certitude que le financement n'est vraiment pas envisageable.

Conseil 9:
Oubliez tout ce que je viens de vous dire et faites vous votre propre expérience ! Chaque personne est unique et voit le monde au travers de son propre prisme !

PS: La semaine prochaine j'ai rendez-vous avec 2 cédants et 2 dossiers à étudier. Un pas de plus dans le chemin sinueux de la reprise !

PPS: Vous avez été 180 à me lire en octobre et déjà plus de 190 en novembre. J'espère que vous appréciez cette lecture hebdomadaire et je vous remercie de m'obliger à trouver chaque semaine un sujet !

dimanche, novembre 12, 2006

La maturation du projet de reprise

Près d'un an après que j'ai décidé de reprendre une entreprise, je me rends compte que je viens seulement de réellement préciser les contours de ce projet.

L'objectif initial était de travailler au niveau local dans les énergies renouvelables pour deux raisons:
- il s'agit d'un marché qui aura une croissance soutenue dans les années qui viennent
- il est urgent d'agir pour la planète et de s'impliquer de manière individuelle.

La recherche d'une entreprise de chauffage / plomberie représente alors pour moi la solution stratégique cohérente qui permet de vivre en attendant que ce marché atteigne un degré de maturité suffisant.

Les cibles disponibles dans ce secteur en région parisienne sont assez peu nombreuses et de surcroît chèrement valorisées ce qui me conduit à rechercher en province.

Après ces bientôt 8 mois de recherche et de réflexion, pour atteindre mon objectif initial et par rapport à mes compétences professionnelles et mes aspirations, je ne suis en fin de compte pas prêt à accepter toutes les implications en même temps :
- partir en province
- reconstruire un réseau tant personnel que professionnel
- agir uniquement au niveau local et plus au niveau français voire européen
- obliger mon épouse à démissionner
- et cumuler de fait les risques personnel, professionnel et financier.

Ce processus de maturation peut paraître long et la prise de conscience tardive mais si j'avais tout défini précisément avant de me lancer, je pense que je serais encore en poste à me poser des questions au lieu d'agir en prenant quelques risques pour concrétiser ce projet.

Aujourd'hui, après avoir été très proche d'une reprise effective en province, j'ai finalement compris que, pour éviter d'accumuler les obstacles et d'avoir une chance de réussir, je ne pourrais accepter d'aller sur un dossier en province que si la société est dans un domaine que je connais, qu'elle a une rentabilité nette acceptable (a priori 10% minium) et qu'elle est localisée dans une agglomération d'une certaine taille pour permettre à mon épouse de retravailler.

Ceci explique pourquoi j'ai étendu depuis quelques semaines mes recherches à d'autres secteurs d'activité en région parisienne car, dans cette configuration, je n'aurais "que" l'obstacle de la méconnaissance du secteur à surmonter ce qui me semble jouable.

Il faut bien savoir à un moment donné se montrer raisonnable !

Bonne semaine à vous et à dimanche prochain.

dimanche, novembre 05, 2006

L'aventure de la période avant reprise

Dans la vie de repreneur il y a des périodes de hauts et de bas, des moments grisants où vous êtes certain de reprendre et des moments de stress et de doute intenses pendant lesquels vous doutez de tout.

En ce qui me concerne, cela fait un plus de 7 mois que j'ai quitté mon poste de salarié et, à ce jour, j'ai certes étudié puis écarté des dossiers, j'en ai toujours 2 en cours d'approfondissement mais il n'y a pas encore de dead-line concret (je suis toujours dans la moyenne des 12 à 18 mois pour une reprise mais quand on le vit la perception de ce délai est un peu différente !).

J'ai vraiment parfois l'impression de faire du sur-place et j'aurais envie de dire lorsque j'étudie un dossier et qu'il me plaît:
"Ok pour cette entreprise, je la prends, vous me l'emballez c'est pour un cadeau (de moi à moi-même) ! Je fais le chèque à quel ordre ?" et le tour est joué.

Hélas ! ce n'est pas et il ne faut surtout pas que cela se passe comme cela car l'engagement personnel et financier est lourd, très lourd, parfois même trop lourd et trop impliquant que cela fait réfléchir voire reculer sur certains dossiers.

Je sais qu'il n'y a pas de reprise d'entreprise sans prise de risques et tout l'objectif est d'essayer de rester... objectif, ni pessimiste ni optimiste !

Simplement le dire est beaucoup plus facile que le faire ! (les donneurs ne sont pas les payeurs !!) Il faut absolument rester réaliste, voir les points positifs de chaque dossier et essayer d'anticiper les points négatifs et à un moment donné arrêter de réfléchir et avancer car il n'existe pas d'entreprise idéale (à une valorisation abordable, structurée et avec un résultat net récurrent au dessus de la moyenne du secteur notamment).

C'est aussi pour moi une grande aventure humaine car j'ai rencontré énormément de personnes intéressantes qui m'ont fait progresser et j'ai beaucoup appris sur moi-même et le fonctionnement du "monde des affaires".

Malgré mes 38 ans, j'ai fait preuve de grande naïveté à certains moments mais j'ai appris depuis la leçon !

Je reste persuadé, malgré des périodes de doute, que je vais mener mon projet de reprise au bout et que je serais chef d'entreprise en 2007.

Bonne semaine et merci pour votre soutien !

mercredi, novembre 01, 2006

Le réseau relationnel professionnel

Le réseau, vous vous souvenez ? Je m'étais promis de revenir sur ce thème (mon intervention de ce soir ne sera qu'un début d'éclaircissement tant le sujet est vaste ! restons modeste donc...).

Tout d'abord qu'est-ce qu'un réseau ?

Les définitions principales du dictionnaire petit Robert de 1972 (je n'avais pas plus vieux désolé !) que j'ai retenues car à mon sens significatives sont les suivantes:
1. ensemble permanent ou accidentel de lignes, de bandes, etc., entrelacées ou entrecroisées plus ou moins régulièrement
2. ensemble des lignes, des voies de communication, des conducteurs électriques, des canalisations, etc., qui desservent une même unité géographique, dépendent de la même compagnie
3. répartition des éléments d'une organisation en différents points; ces éléments ainsi répartis

Ces définitions datent certes maintenant mais elles mettent en lumière l'importance du lien dans le réseau.

En ce qui concerne le réseau relationnel professionnel, je vous soumets la synthèse faite par le site Cadremploi sur ce sujet car elle me paraît particulièrement bien faite et complète:

http://www.cadremploi.fr/emploi/html?page=280

C'est un sujet que j'ai toujours eu du mal à aborder car on touche à l'essence même de la relation humaine et savoir si l'on entretient un contact par pur intérêt ou pas !

Je privilégie personnellement la relation personnelle avant celle professionnelle et intéressée, cela peut surprendre mais je suis comme cela !

Contrairement aux anglo-saxons, ma culture et mon éducation font que j'ai des difficultés à utiliser mon réseau (appelons un chat un chat !), même si je me suis rendu compte de la réelle importance d'en avoir un constitué et entretenu en dehors du cercle des proches.

Je cherche donc toujours à proposer une relation d'échange équitable (j'essaye toujours de donner autant que je reçois même si c'est parfois impossible tant les apports de certains de mes contacts sont importants).

Je me suis rendu compte ces six derniers mois que se constituer un réseau est somme toute assez facile mais que toute la difficulté est de l'entretenir. Le temps est, hélas !, limité et les priorités évoluent parfois au détriment de la relation personnelle.

Il faut donc accepter que les liens se distendent et faire le maximum pour qu'ils ne se cassent pas.

Comme c'est le blog des liens ce soir, un autre lien (internet celui-là !) qui vous permettra d'approfondir le sujet:

http://www.placedesreseaux.com/Dossiers/reseau-relationnel/3-strategies-pour-reseauter-pour-introverti1.htm

A ce titre, je ne peux que vous recommandez si vous voulez développer votre réseau de vous enregistrer sur Viaduc ou OpenBc ou d'autres sites équivalents.

Faites-moi part de vos commentaires à ce sujet, je me sentirai peut-être moins seul dans ma constitution de réseau ?

A bientôt !